Mon mi blues
Mi aigu, ta vie de musique a commencé le 11 avril dernier
Après un concert endiablé, j’ai changé ton aïeule, elle avait une sale gueule
Grand bien m’y fasse, tu as tout de suite brillé.
A quatre jours, tu étais sur scène. Sous les spots, tu souriais au micro. Souvent, je te maltraitais : pour te venger, tu baissais en plein concert. Tu m’as cisaillé la main gauche, fait saigner la main droite. Tu te frottais à moi, la chaleur montait.
Mi aigu, corde noble, adulée par tous les gratteux du globe. Tes solos endiablés font danser les anges et pousser les cornes aux célibataires. Corde à vide, tu as rempli bien des chansons de tes résonnances aimantes.
Si avec des si, on met Paris en bouteille,
En rajoutant des mi, on peut jouer aux quartes
Tu mis fin à tes jours ce vendredi 20 juin 2008. Au trentenaire de l’école, en pleine gloire, parmi la foule. Tu ne supportais plus la pression. Harcelée par le médiator. Je tentais de vous concilier, en médiateur. Mais il a été le plus fort. Sur le chevalet, ta vie finissait. A la veille de la fête de la musique, tu es partie. As-tu fuis ? Tu pendouillais au sol, là, si belle, dos au vent. Réelle misère, farouche contre moi.
Moi, mi, que veux-tu que j’y fasse. Ma foi, ma mie, tu as laissée ta place. L’autre, je l’apprivoise de jour en jour, elle tient bien l’accord avec son cœur. Elle roule entre mes doigts comme le vent dans tes bras.
Mi, c’est fini ! Tu as cassée au seuil de l’été. Je suis en deuil. Puisses-tu avoir une belle éternité. Avec des guitares déifiées, tu pourras t’éclater plus encore qu’entre mes deux mains, tu pourras t’éclater etc …
Bientôt la chanson !! Le tube de la blogosphère, assurément !